Un plaidoyer des ONG et des sénateurs
Le conseil africain des ONG contre le Sida ( Africaso ) et la commission Santé du Sénat du Sénégal ont organisé une journée d’information et d’échange sur la reconstitution du Fonds mondial. Une trentaine de sénateurs ainsi qu’une dizaine de représentants de la société civile et les représentants du Cnls et de l’Onusida ont pris part à cette rencontre.
L’un des pays qui bénéficient le plus du Fonds mondial pour la santé , le Sénégal à l’instar des autres pays en voie de développement , est appelé à mettre la main dans la poche. Créé en 2001, ce Fonds est destiné, depuis sa création jusqu’en 2009, à la riposte des endémies mondiales comme le Vih/ Sida, la tuberculose et le paludisme. Ainsi un fonds de 19,2 milliards de dollars us de propositions a été approuvé .Avec décaissement de 10 milliards de dollars us pour lutter contre ces trois maladies. Mais avec la crise économique, le financement bat des ailes avec un besoin de 20 milliards de dollars us au cours de trois prochaines années afin de poursuivre ses appuis aux programmes nationaux en cours. Ce, pour permettre aux pays bénéficiaires de ces subventions de progresser plus rapidement vers la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement en relation avec la santé. Pour combler ce gap, les pays du tiers du monde sont de plus en plus sollicités pour une meilleure couverture sanitaire. D’où l’objectif de cette journée d’information sur la reconstitution des ressources du Fonds mondial, organisé par le Conseil africain des ONG d’action contre le sida (Africaso ) et les sénateurs. C’était hier matin au Terrou-bi. Un appel qui n’a pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Ngoné Ndoye sénatrice, Présidente de la Commission Santé : « Cet atelier nous aidera à avoir une capacitation nécessaire pour un plaidoyer en vue de permettre au Fonds mondial de reconstituer des ressources pour mener à bien ses activités ».L’augmentation substantielle des ressources dédiées à la santé au cours des huit dernières années , obtenues grâce à l’aide au développement et d’autres sources, a modifié le cours des choses dans le domaine du sida , de la tuberculose et du paludisme, ainsi que les autres problèmes de santé auxquels sont confrontés le pays à faibles et moyens revenus. Ce qui fait dire à la sénatrice que « le Fonds représente une des initiatives internationales de santé les plus réussies et les plus innovantes à ce jour ».Mieux soutient Ngoné « notre politique de santé s’oriente vers la résolution de ce gap important pour réaliser les ambitions affichées par notre pays et relever le défi des Objectifs du millénaire pour le développement auxquels le Sénégal a souscrit dès leur adoption en 2000 ».
¨Pour Innocence Laison, Senior Programs Manager à Africaso, « la journée entre dans le cadre de cette de plaidoyer pour exhorter les gouvernements des pays en voie de développement à continuer de soutenir le Fonds mondial et à honorer l’engagement pris à Abuja de consacrer au moins 15% des budgets nationaux aux dépenses de santé ».Un organisme qui a réussi à obtenir des résultats sans précèdent. Innocence : « Avec ce Fonds, 2,5 millions de personnes sont sous traitement du Sida, 6 millions traitées contre la tuberculose. De plus, 104 millions de moustiquaires imprégnés ont été distribués pour une lutte efficace contre le paludisme .D’où un bilan positif avec 4.9 millions de vies sauvées et 3600 décès évités quotidiennement ».
Idrissa SOW (Stagiaire)