
« Heurs et Malheurs de la constitution en Afrique »
Le laboratoire d’Etudes juridiques et politiques (LEJPO)de la faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop a tenu une conférence de presse ce Samedi 10 Avril au sein de ladite faculté. Au cours de ce point de presse ,intitulé Heurs et malheurs de la constitution en Afrique, le conférencier ,le Pr Ameth Ndiaye ,docteur en droit et maître assistant ,a fait un éclairage technique et conceptuel du sujet avant de passer à la problématique de la constitution en Afrique..
Considérée comme principes et organes qui gouvernent l’Etat ,pour ne pas dire le statut ,la constitution demeure ,sans doute ,l’une des plus grandes problématiques de l’Afrique post-coloniale.C’est du moins l’avis du P.r Ndiaye .A l’en croire ,avec la constitution ,nous sommes à la fin et au début de l’histoire des sociétés modernes africaines. D’ailleurs ,a t-il soutenu, c’est ce qui constitue la pertinence du thème car il n’y a pas un jour ou l’on ne fait pas allusion à la constitution, ou elle n’est pas magnifiée ,sublimée ,blâmée ou contrariée .Toutes choses qui font aujourd’hui qu’on s’arrête sur la constitution ,pour essayer ensemble d’apporter des solutions aux problèmes qui la gangrènent.
Un avis d’ailleurs partagé par Zacob Ndiaye ,juge constitutionnel et professeur ,,mais qui ajoute que cette problématique est liée à un manque de culture démocratique mais pas à l’application des textes .Il sera rejoint par le directeur du LEJPO ,le Pr Demba Sy qui pense que les textes ne se mettent en œuvre tous seuls .La constitution, a t-il soutenu, doit être l’appropriation des populations .Ce qui le pousse à magnifier le rôle de la société civile béninoise qui a contraint Mathieu Kerekou à se limiter à son troisième mandat. C’est donc une façon de dire non aux Présidents qui veulent s’éterniser au pouvoir en supprimant la constitution comme le fut le cas du Président nigérien, Mamadou Tandian..
Houphouët Boigny ne disait il pas que l’on ne quitte pas le pouvoir ,on meurt au pouvoir ? Il urge donc de fermenter un nouveau type de citoyens dans nos universités et d’impliquer davantage la société civile dans la protection de la constitution.
Interpellé sur l’orthographe du mot « Heurs » ,le Pr Ndiaye répond que c’était simplement un façon de replonger le monde dans la nécessité ,pour mieux appréhender les concepts et les notions .C’est donc comprendre que par heurs ,notre bonheur ou notre malheur est un jeu de mots, a t-il soutenu.. A l’en croire ,c’est une façon de montrer à travers ce mot ,qu’il est possible d’assister à la renaissance de la constitution en Afrique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire