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lundi 23 août 2010

RECONSTITUTION DU FONDS MONDIAL POUR LA SANTE

Un plaidoyer des ONG et des sénateurs



Le conseil africain des ONG contre le Sida ( Africaso ) et la commission Santé du Sénat du Sénégal ont organisé une journée d’information et d’échange sur la reconstitution du Fonds mondial. Une trentaine de sénateurs ainsi qu’une dizaine de représentants de la société civile et les représentants du Cnls et de l’Onusida ont pris part à cette rencontre.





L’un des pays qui bénéficient le plus du Fonds mondial pour la santé , le Sénégal à l’instar des autres pays en voie de développement , est appelé à mettre la main dans la poche. Créé en 2001, ce Fonds est destiné, depuis sa création jusqu’en 2009, à la riposte des endémies mondiales comme le Vih/ Sida, la tuberculose et le paludisme. Ainsi un fonds de 19,2 milliards de dollars us de propositions a été approuvé .Avec décaissement de 10 milliards de dollars us pour lutter contre ces trois maladies. Mais avec la crise économique, le financement bat des ailes avec un besoin de 20 milliards de dollars us au cours de trois prochaines années afin de poursuivre ses appuis aux programmes nationaux en cours. Ce, pour permettre aux pays bénéficiaires de ces subventions de progresser plus rapidement vers la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement en relation avec la santé. Pour combler ce gap, les pays du tiers du monde sont de plus en plus sollicités pour une meilleure couverture sanitaire. D’où l’objectif de cette journée d’information sur la reconstitution des ressources du Fonds mondial, organisé par le Conseil africain des ONG d’action contre le sida (Africaso ) et les sénateurs. C’était hier matin au Terrou-bi. Un appel qui n’a pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Ngoné Ndoye sénatrice, Présidente de la Commission Santé : « Cet atelier nous aidera à avoir une capacitation nécessaire pour un plaidoyer en vue de permettre au Fonds mondial de reconstituer des ressources pour mener à bien ses activités ».L’augmentation substantielle des ressources dédiées à la santé au cours des huit dernières années , obtenues grâce à l’aide au développement et d’autres sources, a modifié le cours des choses dans le domaine du sida , de la tuberculose et du paludisme, ainsi que les autres problèmes de santé auxquels sont confrontés le pays à faibles et moyens revenus. Ce qui fait dire à la sénatrice que « le Fonds représente une des initiatives internationales de santé les plus réussies et les plus innovantes à ce jour ».Mieux soutient Ngoné « notre politique de santé s’oriente vers la résolution de ce gap important pour réaliser les ambitions affichées par notre pays et relever le défi des Objectifs du millénaire pour le développement auxquels le Sénégal a souscrit dès leur adoption en 2000 ».

¨Pour Innocence Laison, Senior Programs Manager à Africaso, « la journée entre dans le cadre de cette de plaidoyer pour exhorter les gouvernements des pays en voie de développement à continuer de soutenir le Fonds mondial et à honorer l’engagement pris à Abuja de consacrer au moins 15% des budgets nationaux aux dépenses de santé ».Un organisme qui a réussi à obtenir des résultats sans précèdent. Innocence : « Avec ce Fonds, 2,5 millions de personnes sont sous traitement du Sida, 6 millions traitées contre la tuberculose. De plus, 104 millions de moustiquaires imprégnés ont été distribués pour une lutte efficace contre le paludisme .D’où un bilan positif avec 4.9 millions de vies sauvées et 3600 décès évités quotidiennement ».

Idrissa SOW (Stagiaire)

vendredi 20 août 2010

Les payeurs taxés de corrompus

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IRREGULARITE DANS LES PAIEMENTS DES BOURSES






Etudiants et payeurs ne parlent plus le même langage. Ce, après les agissements des étudiants dont aurait été victime l’un de leurs. Pour témoigner leur solidarité à leur collègue, les payeurs avaient décrété une journée morte hier. Une décision qui a mis les étudiants dans tous leurs états. C’est ainsi qu’ils ont détourné une voiture AD avant de la calciner.





Une voiture 4x4 AD en flammes dans le campus. Et ce, devant la direction du centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) sous le regard impuissant des vigiles. Telle est l’œuvre des étudiants, dégoutés par l’attitude des payeurs, qu’ils qualifient de corrompus. Ces derniers ont décrété une journée morte suite aux agressions dont aurait été victime l’un de leurs, avant-hier (mercredi). Venus nombreux ce matin, devant les guichets pour percevoir leur bourse, les étudiants ont la bouche bée lorsqu’ils ont été mis au courant du boycott. L’un d'eux, torche nu, pierre à la, main : « Nous ne voulons pas de payeurs corrompus ».En effet, depuis le début des rappels, les payeurs ont du mal à dépasser 4 lots, soit quarante étudiants. Pour les locataires du temple du savoir, la cause est évidente. « La plupart des payeurs sont corrompus par des étudiants. Ces payeurs distribuent la totalité de l’argent au camp Jérémy avant même d’arriver au campus », pestent –ils avant de poursuivre : « Par conséquent, ils ne paient que 4 lots par jour, soit quarante étudiants, ce qui est insignifiant ». Pis, soulignent nos interlocuteurs, « Ils s’empressent de donner leur numéro aux filles. Hier (le mercredi), le gars a reçu des filles dans son bureau pour leur remettre de l’argent. Allez au camp Jérémy, vous allez en avoir le cœur net ».D’après nos sources, des vigiles établis au camp Jérémy, aident certains étudiants, moyennant quelques billets. Ce, en complicité avec les payeurs. Ainsi pour manifester leur colère contre une telle attitude et pour la reprise de paiements, ils ont tout simplement détourné le véhicule, le deuxième à l’espace d’un mois. Nombre aidant, les campusards ont demandé au chauffeur de garer leur appât devant la direction du Coud.Ce qui est fait sans aucune difficulté. « Brulez –le ! Ne les écoutez pas ! » Crient ils. D’autres par contre, s’opposent. « Ne le faites pas. On est des étudiants. Cherchons un consensus ».Une vision d’ailleurs partagée par les vigiles, dont la sécurité relève de leur compétence, qui ont essayé de ramener les coléreux à la raison. Peine perdue puisqu’ils parviendront à leur fin. Surgi on ne sait d’où, brique à la main, un étudiant en fureur, parvient à tromper la vigilance des médiateurs. Et d’un seul coup, il casse les brises. Comme s’ils n’attendaient que le coup d’envoi, des centaines de frustrés envahissent la voiture. Résultat : voiture renversé, vitres cassées, carburant deversé.Et les ovations de fuser de partout. « Hou ! Hou ! Hou ! », Scandaient les milliers de personnes venues assister à la séance de démonstration de force. Demba et ses camarades (vigiles) n’abdiquent pas pour autant. Ils arrivent tant bien que mal à retirer les quelques étincelles jetées sur la bagnole. Mais cela n’a duré que le temps d’une rose. Les étudiants, las d’être contraints par les vigiles, ont passé à la vitesse supérieure en les prenant à partie. C’est le sauve- qui peut. Vigiles bastonnés avec des coups de poing et des pierres, jusqu’a leur dernier retranchement sous les vivats des milliers curieux .Une caisse à la merci des manifestants. Crépitements et fumée noirâtre d’envahir le campus avant l’arrivée des soldats du feu.

Face aux cas de corruption et de favoritisme, les étudiants promettent l’enfer aux payeurs. « Qu’ils arrêtent, sinon ils vont le regretter. Qu’ils cessent de garder de l’argent pour d’autres étudiants. Ces derniers n’ont qu’à venir s’inscrire comme nous le faisons. Désormais, nous allons vérifier les sacs après chaque paiement, et on va surveiller le camp Jérémy ».

Idrissa SOW (Stagiaire)

dimanche 8 août 2010

AHMETH KHALIFA NIASSE SUR LA SITUATION A L’UGB

"Le Fap va assurer la défense des étudiants"
Le Fap va défendre les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Me Kanouté du Fap et d’autres avocats vont assister ces étudiants. La révélation a été faite hier par le leader du Fap, Ahmeth K.Niasse lors de sa rencontre avec les membres du parti. Il compte durcir le ton par des manifestations partout sur le territoire national si rien ne sera fait par les autorités.


Le front des alliances patriotiques (Fap) suit de tout près la situation des vingt-trois étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint louis, placés sous mandat de dépôt depuis vendredi. Le leader du Fap , Ahmeth Khalifa Niasse se dit déterminé à accompagner ces étudiants sur tous les plans. « Une délégation du présidium, conduite par Me Sidiky Kanouté, fera le déplacement à Saint Louis pour leur témoigner notre soutien et notre solidarité ». Le leader du fap compte à travers cette visite, offrir une assistance matérielle et financière aux étudiants. « Me kanouté et d’autres avocats seront désignés pour défendre les étudiants et la gendarmerie sera contactée pour qu’ils soient libérés sains et saufs. Nous allons les offrir de la nourriture, des matelas ». Et Ahmeth K. Niasse de menacer : « Si rien ne sera fait , le Fap va organiser des manifestations partout sur le territoire national ; de Saint-Louis à Kolda ». Niasse et ses camarades se disent déçus du comportement des autorités universitaires et policières. « Pourquoi humilier les étudiants, leur faire verser des larmes avec des lacrymogènes ? », se demande t-il avant de larguer ses vérités sur sa cible « Le recteur a oublié qu’il était étudiant.Violenter les étudiants, c’est décourager les parents à laisser venir leurs enfants dans les universités.L’étudiant est l’incarnation du savoir. Un parent n’ose pas tirer à bout portant sur son fils ».
Face à la recrudescence des violences et à la multiplicité des différends entre étudiants et autorités universitaires ces derniers temps, Ahmeth propose un comité de discipline créé par les étudiants et pour les étudiants. « Il doit y avoir un comité de discipline les universités dirigé par des étudiants nommés par leurs camarades d’amphithéâtre. Et ce comité doit organiser périodiquement des assemblées. IL peut donner des avertissement à tout étudiant fautif en concertation avec une section chargée de la sanction qui sera pilotée par le recteur. Et les sanctions doivent être douces comme le retrait de la carte d’étudiant , le non-accès au restaurant et privation de bourses, entre autres ». Cependant Niasse n’écarte pas les lourdes sanctions si l’étudiant commet un délit. « Il doit être jugé comme tous les citoyens s’il commet un délit. Un voleur est un voleur, quel que soit son niveau, ses origines et par conséquent il doit être traduit devant la justice».

Idrissa SOW (Stagiaire)