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vendredi 20 août 2010

Les payeurs taxés de corrompus

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IRREGULARITE DANS LES PAIEMENTS DES BOURSES






Etudiants et payeurs ne parlent plus le même langage. Ce, après les agissements des étudiants dont aurait été victime l’un de leurs. Pour témoigner leur solidarité à leur collègue, les payeurs avaient décrété une journée morte hier. Une décision qui a mis les étudiants dans tous leurs états. C’est ainsi qu’ils ont détourné une voiture AD avant de la calciner.





Une voiture 4x4 AD en flammes dans le campus. Et ce, devant la direction du centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) sous le regard impuissant des vigiles. Telle est l’œuvre des étudiants, dégoutés par l’attitude des payeurs, qu’ils qualifient de corrompus. Ces derniers ont décrété une journée morte suite aux agressions dont aurait été victime l’un de leurs, avant-hier (mercredi). Venus nombreux ce matin, devant les guichets pour percevoir leur bourse, les étudiants ont la bouche bée lorsqu’ils ont été mis au courant du boycott. L’un d'eux, torche nu, pierre à la, main : « Nous ne voulons pas de payeurs corrompus ».En effet, depuis le début des rappels, les payeurs ont du mal à dépasser 4 lots, soit quarante étudiants. Pour les locataires du temple du savoir, la cause est évidente. « La plupart des payeurs sont corrompus par des étudiants. Ces payeurs distribuent la totalité de l’argent au camp Jérémy avant même d’arriver au campus », pestent –ils avant de poursuivre : « Par conséquent, ils ne paient que 4 lots par jour, soit quarante étudiants, ce qui est insignifiant ». Pis, soulignent nos interlocuteurs, « Ils s’empressent de donner leur numéro aux filles. Hier (le mercredi), le gars a reçu des filles dans son bureau pour leur remettre de l’argent. Allez au camp Jérémy, vous allez en avoir le cœur net ».D’après nos sources, des vigiles établis au camp Jérémy, aident certains étudiants, moyennant quelques billets. Ce, en complicité avec les payeurs. Ainsi pour manifester leur colère contre une telle attitude et pour la reprise de paiements, ils ont tout simplement détourné le véhicule, le deuxième à l’espace d’un mois. Nombre aidant, les campusards ont demandé au chauffeur de garer leur appât devant la direction du Coud.Ce qui est fait sans aucune difficulté. « Brulez –le ! Ne les écoutez pas ! » Crient ils. D’autres par contre, s’opposent. « Ne le faites pas. On est des étudiants. Cherchons un consensus ».Une vision d’ailleurs partagée par les vigiles, dont la sécurité relève de leur compétence, qui ont essayé de ramener les coléreux à la raison. Peine perdue puisqu’ils parviendront à leur fin. Surgi on ne sait d’où, brique à la main, un étudiant en fureur, parvient à tromper la vigilance des médiateurs. Et d’un seul coup, il casse les brises. Comme s’ils n’attendaient que le coup d’envoi, des centaines de frustrés envahissent la voiture. Résultat : voiture renversé, vitres cassées, carburant deversé.Et les ovations de fuser de partout. « Hou ! Hou ! Hou ! », Scandaient les milliers de personnes venues assister à la séance de démonstration de force. Demba et ses camarades (vigiles) n’abdiquent pas pour autant. Ils arrivent tant bien que mal à retirer les quelques étincelles jetées sur la bagnole. Mais cela n’a duré que le temps d’une rose. Les étudiants, las d’être contraints par les vigiles, ont passé à la vitesse supérieure en les prenant à partie. C’est le sauve- qui peut. Vigiles bastonnés avec des coups de poing et des pierres, jusqu’a leur dernier retranchement sous les vivats des milliers curieux .Une caisse à la merci des manifestants. Crépitements et fumée noirâtre d’envahir le campus avant l’arrivée des soldats du feu.

Face aux cas de corruption et de favoritisme, les étudiants promettent l’enfer aux payeurs. « Qu’ils arrêtent, sinon ils vont le regretter. Qu’ils cessent de garder de l’argent pour d’autres étudiants. Ces derniers n’ont qu’à venir s’inscrire comme nous le faisons. Désormais, nous allons vérifier les sacs après chaque paiement, et on va surveiller le camp Jérémy ».

Idrissa SOW (Stagiaire)

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